Spiculation

Spiculation

Urban furniture

La spicule (du nom des éléments structurels microscopiques de l'éponge) incarne une alternative à l’herméticité de l’espace public. Son agrégat compose une matière malléable et transformable à tout moment par tous. L’alternative qu’elle représente à l’architecture de liens et de précision, génère une mise en oeuvre souple d’une matière fluide, résultant de la multitude. En effet, l’énergie qu’elle nécessite pour faire évoluer sa forme est de très loin inférieure à celle dont a besoin la matière de l’espace public que tous expérimentent aujourd’hui. Cette matière comporte intrinsèquement des qualités de structure, de filtration de la lumière et d’évacuation de la pluie. Cependant, afin de pouvoir être colonisée, elle nécessite l’invention d’outils dont la conception et la fabrication est laissée aux acteurs de l’espace public. Le principe de participation est simple. Dans un manifeste en faveur de l’haptique, seule l’action directe du corps avec son environnement provoque une spatialité du désir de ce premier.

La matière finalement produite est colonisée et utilisée par ses acteurs au gré de leurs désirs matérialisant ces derniers en un dispositif évanescent et manifeste. Les spicules incarnent ainsi une architecture en constante redéfinition, non planifiable et dont l’incertitude intrinsèque rend difficile son contrôle. Elles sont l’objet de la non délégation du pouvoir individuel et offre à chacun et à tout moment l’expression de celui-ci.

Acteurs :

acteurs de l'espace public

Lieu : Paris

Autres Outils : Spicules