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Le jury a été impressionné par cette proposition à tous points provocante. Cette proposition détourne les mises en garde quant à l'usage du tabac sur les paquets de cigarettes. La succession de mots, de slogans crée un véritable réquisitoire qui commence par "J'ai faim" et qui finit par "la pub pour l'insertion sociale". Les auteurs proposent de détourner les fonds de la publicité et de l'affichage pour subvenir aux plus démunis de la cité. "Le panneau publicitaire, disent-ils, prennent des épaisseur dans la ville pour lui subvenir" ou encore, "Utiliser les revenus de la location publicitaire pour aider les gens à se loger". Les auteurs revendiquent les bénéfices de l'affichage pour les citoyens. Le jury tient à féliciter les auteurs pour cette proposition audacieuse et pour sa communication graphique.

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Le point de vue éditorial de cette proposition est fort intéressant. Les auteurs nous suggèrent de décrypter le paysage polyvoque et instable de l'affichage urbain. À la manière des herbes folles, la publicité infiltre les réseaux et les interstices urbains. De leurs points de vue, l'affichage révèle un potentiel imaginaire et spectaculaire incommensurable qui participe à l'aventure urbaine. Le jury a apprécié l'analogie entre la friche végétale (travaillée à la manière de Gilles Cléments) et la friche publicitaire. Toutefois, le jury aurait aimé que cette idée de friche publicitaire soit porteuse d'un projet. Travail à poursuivre...

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Cette proposition prend pour site l'un des quartiers résidentiels typiques de Montréal. Les acteurs initient leur réflexion sur le décryptage des marquages pluriels, privés et publics, qui mènent à la dérive, ce petit bout de ville. Pour eux, la cohésion perdue du quartier passe par la mise en affiche de ses habitants. Dans cette proposition, l'affichage a un rôle sociale majeur à jouer. Il doit révéler le caché, la nudité, l'intimité, le côté cour pour mieux dévoiler le caractère des lieux. L'affichage n'est pas spectaculaire, il est présent pour qualifier en mots les jardins secrets de la ville dans nos déambulations quotidiennes.

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Cette proposition est remarquable par sa sobriété et elle est de l'ordre du constat. Vous êtes le site, la ville est vous, l'affichage est vous, Chaque rue, chaque boulevard est une phrase, un mot qui construit le sens imaginaire et usuel de la ville. A travers la publicité et son affichage, chacun s'y retrouve. Les auteurs semblent nous dire que les inscriptions publicitaires et publiques appartiennent à notre monde urbain et cela ne change pas la vie. Il est clair que le constat proposé est ouvert aux interprétations multiples. L'installation est à la fois provocante et extrêmement bien maîtrisé sur le plan graphique.

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Dans ce constat sur la ville et l'affichage, les auteurs reconnaissent l'inscription de l'affichage sur l'architecture urbaine. Les effets miroirs et les reflets soulignent le jeu et la complexité des rapports entre l'architecture et la publicité. Les auteurs semblent exposer un jeu critique où l'affichage semble être la façade du profil de la ville et ce, au dépend d'une architecture voilée, voire emballée. Le constat proposé démontre aussi que l'architecture et l'affichage sont interpellées dans un univers de déformation qui suggère des métaphores et des imaginaires plurielles.

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Cette proposition suggère d'utiliser la potentiel de la vitesse dans la ville pour créer le déroulement d'images publicitaires. Le site privilégié de l'action se déroule dans le métro. Le système proposé prend appui sur le principe d'un "feuilletoscope". Un peu à l'image d'un "kinétoscope", la rame de métro génère des jeux optiques et cinétiques. Le mouvement, le défilement des images et leur fragmentation constituent les attributs du parti-pris. Le projet d'affichage présenté ici mise sur les opportunités qu'offrent les infrastructures publiques de la ville.