Je pourrais me réinventer

Un exercice visant à imaginer de nouvelles institutions marquées par des limitations strictes de leurs structures

À l’occasion de l’ouverture de SKWAT Aoyama, une installation temporaire réalisée par un collectif d’artistes, de designers et de libraires dans l’un des principaux quartiers commerçants de Tokyo et ayant pour thème Le musée ne suffit pas, nous republions le dernier chapitre du livre.

« Un centre de ressources et un programme environnemental pour les jeunes de Loisaida », extrait d’une demande de bourse soumise à la John Simon Guggenheim Memorial Foundation par Gordon Matta-Clark, 1976. Collection Gordon Matta-Clark, CCA, PHCON2002:0016:004:062:001–015. Don de la succession Gordon Matta-Clark

En 1976, Gordon Matta-Clark déposa un dossier de candidature pour une subvention auprès de la Fondation Guggenheim, avec une proposition pour un centre de ressources et un programme destiné aux jeunes dans le quartier du Lower East Side de la ville de New York. L’idée consistait à s’emparer d’un bâtiment abandonné. Le processus pour y parvenir représente la première étape de travail qu’il décrit dans son dossier : négocier les structures fiscales et foncières, rénover le bâtiment, équiper les espaces intérieurs. Le bâtiment deviendrait alors un site où se tiendraient des programmes. Les participants apprendraient de nouvelles compétences et actualiseraient un nouveau type de revitalisation de quartier. La pratique de Matta-Clark absorberait les échanges, étendant ses activités au-delà, selon les propres mots de l’architecte, du « traitement personnel et métaphorique du site ».

Je suis frappé par la façon dont ce dossier de candidature passe de manière presque aléatoire de détails très pratiques à des arguments conceptuels. Cela caractérise de toute évidence le projet global de Matta-Clark, mais semble à la fois nous parvenir d’une dimension supérieure et révéler une élaboration des réponses à des besoins urbains pressants à partir des observations les plus terre-à-terre. Le projet se lit comme quelque chose de très possible, mais ouvre gracieusement vers une résolution inconnue, prévue pour le mois d’août 1978 (voilà un exemple instructif de plan!).

Pages d’une demande de bourse soumise à la John Simon Guggenheim Memorial Foundation par Gordon Matta-Clark, 1976. Collection Gordon Matta-Clark, CCA, PHCON2002:0016:004:062:001–015. Don de la succession Gordon Matta-Clark

La mission d’un musée est toujours bonne, mais la question consiste à savoir comment interpréter cette mission. Quelle structure met-on en place? Et quand a-t-on besoin d’une structure entièrement nouvelle?

Dans la série de conférences Venez oublier, le CCA a invité des écrivains et des critiques à proposer un acte fécond d’amnésie collective. Dans un de ces exercices, la conservatrice Chus Martínez a suggéré d’oublier la culture. Elle a expliqué que l’on réfléchit à tout sous forme de dialectique. Dans notre temps présent, on est enfermés dans des postures institutionnelles et anti-institutionnelles, lesquelles constituent toutes deux ultimement des postures institutionnelles. On a trouvé réponse à la mémoire pesante de l’institution et de sa collection par des pratiques humbles, ascendantes, qui remettent en question le patrimoine historique, ou par des mécanismes comme l’exposition temporaire et la programmation publique. Mais des institutions, même alternatives, restent des institutions.

Pour réfléchir différemment, on doit habiter une autre persona—on doit devenir un animal étrange, comme Isabella Rossellini l’a fait dans Green Porno, pour explorer sa relation avec les insectes, ou comme la science s’efforce constamment de le faire. Il faut se désengager de l’idée que de la dialectique entre l’institution et l’anti-institution émergera quelque chose de meilleur. Il faut se réorganiser soi- même, se placer au-dehors, nulle part.

Inspiré par ce défi, nous avons rassemblé une série de demandes de subvention fictives pour quelques nouvelles institutions, toutes tournant autour de l’imposition de nouvelles contraintes sur des structures institutionnelles.

Photographie de Filippo Romano de la série Uncollected at CCA, 2014. PH2015:0005:046

Candidature 1 : LCQNAJ (La chose qui n’arriva jamais)

LCQNAJ collectionne les projets architecturaux, les techniques/technologies et les matériaux devenus obsolètes, qui n’ont jamais tenu leurs promesses ou n’ont jamais été mis en œuvre pour toutes sortes de raisons, ce dans le but d’élaborer des contre­lectures du pourquoi nous sommes où nous sommes.

La question de l’emplacement physique n’est pas essentielle. LCQNAJ pourrait se développer partout où l’on peut entreposer à bas coût. Les objets recueillis pouvant être dangereux ou toxiques, l’attention portée aux conditions d’entreposage est primordiale. Si les pièces collectionnées par LCQNAJ sont cataloguées et ces données rendues accessibles, la plus importante contribution de l’institution tiendra aux récits qui se forgeront autour. Par conséquent, l’emplacement physique aura uniquement une vocation de conservation et de recherche, le véritable site de l’institution étant ses médias.

Énoncé du projet

Une certaine tension liée à l’expérimentation et à l’inconnu a toujours fait partie de la genèse des idées en matière d’architecture. Les architectes — y compris celles et ceux qui n’ont aucune vocation à provoquer – cherchent souvent à tester de nouveaux modes d’utilisation des matériaux ou à créer des configurations spatiales inédites. Ces propositions voient le jour dans le cadre de contextes sociaux, politiques et économiques. Même si elles ne sont pas retenues ou concrétisées, elles portent en elles des lectures approfondies des sociétés et des valeurs qui les ont sous­tendues.

Nous vivons dans une société positiviste qui croit fermement au progrès, et les idées non réalisées et écartées tombent souvent dans l’oubli. Nous avons tendance à nous concentrer sur les initiatives à succès, sur ce que nous croyons être utile pour l’avancée de notre société sur la base de ce qui a fonctionné par le passé.

LCQNAJ pense différemment, convaincue qu’une idée rejetée permet de mieux comprendre la société et la culture qui ont décidé de ne pas lui donner suite. LCQNAJ ne mesure pas l’échec à l’aune du succès, elle croit plutôt que l’échec ou l’obsolescence est fonction de jugements malavisés ou de conditions malencontreuses sur lesquels il vaut la peine de se pencher. Aujourd’hui, nombre d’idées sont autant le fruit de projets ratés que de projets réussis, une réalité rarement reconnue.

Il y a toujours des raisons intéressantes pour lesquelles un objet ou un concept n’a pas fonctionné ou a été abandonné. Nombre d’entre elles révèlent des défaillances dans les connaissances, qui pourront simplement être des conceptions erronées des contraintes (temps, argent, biologie, physique). LCQNAJ compile ces raisons et les diffuse, tant par souci de sensibilisation à l’histoire que de meilleure compréhension de ce que manque la voie du progrès que nous suivons actuellement.

Les critères de sélection tiennent de la rhétorique des idées proscrites: faux plafonds de salles de réunion maculés de taches de fumée pour comprendre ce qui s’est produit dans les rues de nos villes quand l’usage du tabac a été banni à l’intérieur; programmation du Fun Palace pour connaître précisément quel divertissement nous aurions pu oublier en mythifiant une approche générale; plans de palazzos pour déterminer pourquoi nous avons abandonné l’idée d’avoir des chambres d’hiver et d’été.

Résumé des objectifs du projet et de ses contributions au domaine

Les idées dans le domaine de l’architecture sont souvent exprimées au sein même de la discipline ou en mettant de l’avant la personne qui en est à l’origine. Rarement les étudie­t­on en relation avec la culture matérielle, la technologie ou l’histoire environnementale ou médicale. Bizarrement, des projets dont la pertinence et la réalisation dépendent en bonne partie de circonstances extérieures sont confinés à une réflexion structurelle, poétique ou biographique.

Cette nouvelle institution se propose de partir de la matérialité et de concepts liés à l’architecture pour raconter une histoire différente de la discipline qui, dès le départ, passe par la nécessité de situer les objets dans d’autres sphères de la connaissance.

Photographie de Filippo Romano de la série Uncollected at CCA, 2014. PH2015:0005:011

Candidature 2 : De l’un à l’autre

De l’un à l’autre est une institution itinérante qui suscite le débat sur les questions urbaines et environnementales, avec pour objectif d’orienter l’opinion et les politiques publiques. L’institution rassemble des experts internationaux qui consacrent une partie de leur vie et de leur carrière à un certain militantisme collectif.

Il s’agit d’un projet itinérant qui se déplacera sur des périodes pouvant aller jusqu’à un mois dans des lieux où aucun des membres de l’équipe n’a jamais vécu ou travaillé auparavant. L’itinéraire n’est pas prédéfini et sera établi en fonction des occasions liées aux recommandations reçues à chaque arrêt et à la réceptivité des hôtes.

Énoncé du projet

« Comme une rangée de dominos qui tombent les uns sur les autres, une action déclenche la suivante » écrivait en 2011 l’architecte français Dimitri Messu dans un article publié dans OASE, où il évoquait son interaction avec des collectivités locales dans la reconceptualisation de l’espace public. L’interaction est l’une des conditions de notre acceptation d’un certain niveau d’instabilité : nous sortons des terrains connus en quête de nouvelles perspectives, de nouvelles expériences, et finalement d’un nouveau savoir. Cette proposition vise à expérimenter les conséquences de ce type d’instabilité pour une institution dont l’objectif est de nourrir la discussion sur les questions liées à l’environnement bâti, d’interpeller l’opinion publique et d’influencer les politiques. Pour y parvenir, nous renonçons à une implantation permanente et à un public défini pour privilégier un statut itinérant.

De l’un à l’autre voit ce nomadisme comme une condition de régénération et un défi face à notre dépendance aux médias numériques pour toute forme de communication. Si les technologies numériques nous permettent d’interagir activement avec les gens, les lieux et les événements dans le temps et dans l’espace, elles portent aussi l’idée d’une plus grande sédentarité et d’une plus grande prévisibilité des réseaux auxquels nous faisons appel.

Cette proposition repose sur l’idée que les activités de l’institution peuvent être plus fructueuses hors de l’intervention des algorithmes, lorsque Internet et les canaux de médias sociaux deviennent superflus et que les conversations ont lieu en personne. De l’un à l’autre remet donc en question les conventions et les connaissances acquises, tant sur le plan interne qu’externe : l’institution apprend et évolue en même temps qu’elle transforme les personnes et les lieux avec lesquels elle interagit.

Résumé des objectifs du projet et de ses contributions au domaine

Le projet a pour but de favoriser une forme directe d’engagement social pour une institution œuvrant dans le champ de l’environnement bâti. En se fondant sur son statut itinérant et sur l’interaction humaine, elle remet en cause les notions traditionnelles d’infrastructure, de localité et de public, en plus de proposer une centralité renouvelée de la communication orale et du contact physique dans le cadre de la création du savoir.

Photographie de Filippo Romano de la série Uncollected at CCA, 2014. PH2015:0005:007

Candidature 3 : L’appartement

L’Appartement conserve des objets situés au seuil d’évolutions majeures de la pensée. Le but de l’Appartement est de constituer petit à petit une collection témoignant de ces transformations culturelles. Seuls les objets établis à la lisière d’une époque ou d’une pratique ayant anticipé une révolution ou un bouleversement seront intégrés à la collection.

L’Appartement s’installe dans un appartement verrouillé au dernier étage d’un bâtiment lambda. Une vue panoramique suffisante aidera le comité à prendre les décisions cruciales en ce qui a trait aux acquisitions. Son emplacement n’a pas d’importance en soi, si ce n’est que l’appartement doit être relativement pratique pour les besoins du comité de sélection scientifique. Il ne contient rien à part les objets acquis, une petite cuisine, une salle de bain et une salle de réunion confortable.

Énoncé du projet

L’Appartement collectionne des objets qui, ensemble, construisent une histoire matérielle des seuils conceptuels, des transitions marquées entre une manière de penser ou de comprendre et une autre. Les objets situés à ce point de bascule peuvent soit avoir provoqué le changement qu’ils illustrent, soit simplement le représenter.

Au-delà des objets, l’institution conservera également des archives pertinentes quant à la justification de l’acquisition de chaque pièce, qui seront elles-mêmes partie intégrante du projet : un catalogue d’histoires hétérogènes liées aux jalons présents et passés.

Les objets seront conservés dans l’appartement de l’Appartement et seront accessibles aux personnes et aux groupes. Ils ne seront pas exposés au public, mais pourront être prêtés à d’autres institutions qui donneront une raison convaincante à leur présentation temporaire.

Le fonds sera en quelque sorte géré à la manière d’une collection particulière. Cette dimension de confidentialité augmentera la valeur d’un catalogue d’objets incarnant les étapes déterminantes et cruciales de la transformation de notre culture.

Résumé des objectifs du projet et de ses contributions au domaine

Dans notre présent sans fin, il peut s’avérer difficile de savoir quand les choses ont changé. Même lorsque des événements et des tendances augmentent d’une manière ou d’une autre notre niveau de conscience partagée, nous sommes submergés par la quantité d’informations qui appuient ou au contraire remettent en cause nos interprétations de ce qui se passe réellement. Collectionner un objet après l’autre permet de documenter discrètement les changements, donnant matière à réfléchir sur la nature de nos pensées et la manière dont nous les abordons.

En seulement quelques actions, quelques éléments de preuve représentant une mutation, nous sommes à même de comprendre, d’un seul regard, notre présent et notre passé.

Photographie de Filippo Romano de la série Uncollected at CCA, 2014. CCA. PH2015:0005:033

Candidature 4 : Jour de relâche

Jour de relâche est une institution culturelle ouverte uniquement les samedis en journée, tant pour ses employés que pour le public, dont la vocation est d’améliorer notre rapport torturé au temps. Elle met du matériel à disposition à des fins d’observation, de recherche et d’achat autour d’une série de thématiques liées au design et à la société.

Jour de relâche louera un appartement ou un bureau au-dessus d’une devanture achalandée située sur une artère commerciale dans un quartier d’une grande ville. L’endroit sera facile d’accès durant les heures d’ouverture.

Énoncé du projet

Jour de relâche ramènera le manque de temps apparent (un problème omniprésent pour les personnes comme pour les institutions aujourd’hui) à ses paramètres essentiels afin d’explorer comment ont émergé certains aspects du monde contemporain.

Dans l’émission de télévision Downton Abbey, la comtesse douairière, jouée par Maggie Smith, demande à l’un des membres actifs de sa famille aristocratique en déclin ce qu’est un weekend. Si sa naïveté autoritaire est destinée à faire rire, Jour de relâche trouve une pertinence à sa question. Les fins de semaine servaient à l’origine de jalons (religieux ou économiques), mais nous avons volontairement adhéré à l’idée d’un monde moins délimité et plus flexible. Aujourd’hui, nous sommes tous des aristocrates pauvres, voyant les responsabilités et les loisirs se mélanger au sein d’un ensemble indifférencié. Nous en sommes conscients, mais restons confus quant à la façon de prendre en charge cet éventail de possibilités. Nous avons besoin de nouveaux cadres pour nous aider à planifier et à concevoir le temps.

Jour de relâche n’est pas nostalgique d’un samedi consacré aux seuls loisirs. L’institution accepte au contraire que cette journée soit propice à la recherche de nouvelles perspectives quant à ce qui nous entoure, tout en reconnaissant qu’une telle démarche s’inscrive dans un temps et un espace déterminés. Elle formalise l’élan conduisant à aller dans un endroit édifiant, musée notamment, durant un après-midi de week­end, mais elle réclame la participation des visiteurs dans un cadre totalement ouvert pour penser, et même travailler, d’une autre manière. La structure de Jour de relâche implique de nouveaux modes de production et d’interactions institutionnelles. Son personnel ne dispose pas du temps nécessaire à déployer un programme au sens où le font habituellement les institutions.

La semaine et le dimanche, Jour de relâche constitue un espace d’entreposage pour tout ce que le personnel et le public pourront y laisser. Les samedis, elle devient un lieu collectif pour creuser les sujets qui préoccupent ses conservateurs, à la lumière des perceptions et des intérêts de celles et ceux qui embarquent dans l’aventure. Certaines journées seront forcément moins intéressantes que d’autres. Pour le premier mois d’un nouveau projet, Jour de relâche fonctionnera comme un lieu de réunion et une librairie. Il est de la responsabilité partagée de l’équipe curatoriale et des visiteurs de faire de Jour de relâche un endroit agréable pour travailler, ou simplement s’arrêter, semaine après semaine.

Résumé des objectifs du projet et de ses contributions au domaine

Jour de relâche placera ses conservateurs et ses sympathisants face à des données concrètes, qui ne seront pas budgétaires, mais humaines. L’institution examinera comment notre monde s’est organisé dans une perspective établissant une analogie entre les problématiques disciplinaires et planétaires d’aujourd’hui, des difficultés qui ne se règlent pas à coup d’argent, mais qui exigent de nouvelles manières de composer avec nos façons d’agir, d’évoluer, de déterminer ce dont nous avons besoin pour fonctionner dans notre environnement, et de décider quand quelque chose vaut la peine d’être fait. Elle offrira un lieu pour apporter des réponses à la question de savoir si une chose en particulier doit être faite, une fois acceptée l’idée que nous ne pouvons pas tout faire.

Photographie de Filippo Romano de la série Uncollected at CCA, 2014. PH2015:0005:036

Candidature 5 : L’Institut P.O.M.M.E.

L’Institut P.O.M.M.E. est dédié à la recherche sur l’environnement physique généré à partir d’une attention particulière aux choses apparemment hors sujet.

L’emplacement est sans importance. Le lieu devra être des plus ordinaires. La présence de l’Institut se remarquera à peine. Entretenir cette banalité pourra nécessiter quelques ajustements quant à l’apparence physique de l’Institut. Une petite plaque sera installée à l’entrée, sur laquelle sera gravé ce qui suit : « Non contemnenda quasi parva sine quibus / magna constare non possunt » (St. Jérome)1


  1. Cité dans Lynn White, Jr., Medieval Technology and Social Change, Oxford University Press, 1964, p. viii – un bon exemple en soi des méthodes d’étude de l’Institut. 

Énoncé du projet

Inspiré par la phrase de Paul Cézanne « Avec une pomme, je veux étonner Paris! »1, l’Institut concentrera son attention, non pas sur l’intérêt apparent de l’objet des investigations (le quoi), mais plutôt sur la manière (le comment) dont chaque piste de recherche sera élaborée.

Dans le cadre de cette étude, l’Institut développera non seulement de nouveaux modèles d’enquête, mais mettra également en lumière des problématiques plus larges. Ce faisant, il proposera de nouvelles perspectives sur le monde contemporain.

La définition de l’insignifiance selon l’Institut dépend du contexte et du moment historique. Pour être en mesure de s’extraire de la pensée dominante propre à une période en particulier, le point d’observation pourrait être déplacé en avant ou en arrière dans le temps. Nous espérons que l’absence combinée de rattachement au contemporain et aux hiérarchies/ valeurs de telle ou telle époque garantira la liberté nécessaire à des recherches affranchies de toute limite.

Il convient de réaffirmer que l’objet même des investigations de l’Institut n’est pas une fin en soi. L’idée n’est pas de redonner une valeur à l’inutile ou d’expliciter pourquoi une chose en particulier est intéressante, mais de trouver un point de départ (un prétexte) qui permette une approche non conventionnelle, apte à ouvrir de nouvelles perspectives.


  1. Cité dans Gustave Geoffroy, Claude Monet, sa vie, son temps, son œuvre, Paris, Éditions Macula, 1980, p. 328. 

Résumé des objectifs du projet et de ses contributions au domaine

L’Institut P.O.M.M.E. a pour but de créer les conditions nécessaires à des explorations ouvertes de l’environnement physique contemporain. Il fonde ses activités sur le principe que cet environnement constitue un moyen d’observer notre société et vice versa, et que les choses insignifiantes sont façonnées par des postulats plus larges dont elles sont le reflet.

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