dessin d'après nature
dessin d'après nature
Dans les parcs de la ville, aux commandes du tracteur avec lequel je dois tondre les gazons ou hacher les feuilles pour en accélérer la décomposition (travaux saisonnier), je compose des figures inhabituelles et aléatoires. Je contourne les arbres, les bancs, les tables en traçant des spirales qui se chevauchent ou des entrelacs de lignes et de mots. Par la force des choses, je dois respecter certaines contraintes: la largeur de mon outil, les assignations de mon contremaître. Ces «dessins d'après nature» ont une vie éphémère, ne sont parfois visibles que d'un point de vue (le mien) et ne s'adresse à personne en particulier. Les piétons qui les remarquent, peuvent s'en étonner ou considérer ce qu'ils voient comme le résultat d'une fantaisie passagère ou le fruit du hasard. J'en vois parfois qui sourit.