Michael Ghyoot et Maarten Gielen, membres du collectif Rotor, examinent les processus et les pratiques liés à la gestion matérielle des déchets dans Bruxelles et sa banlieue. La notion de déchet, construite à partir des visites rendues par centaines aux commerces, aux lieux de travail et aux centres de tri, a joué un rôle important dans cette recherche.

En effet, l’étude des produits trouvés dans les poubelles, qu’ils soient semi-finis ou estimés de qualité inférieure, a permis de déterminer dans une certaine mesure le succès d’un matériau sur les marchés locaux. Par exemple, une dalle en pierre naturelle avec une surface irrégulière est mal cotée de même qu’une série d’objets moulés en plastiques destinés à la vente en supermarché seront broyés en raison d’un défaut de couleur.

Ce qui frappe donc à première vue, c’est la forte influence de l’esthétique. On constate alors l’existence d’une sorte de bon goût consensuel, mais aussi, de façon plus importante, on constate que ces goûts sont étroitement liés aux pratiques et aux outils de conception, de distribution et de production. Ce point de vue amène l’idée qu’il y a peut-être un sens à redécouvrir dans les débats formels.

Cette conférence fait partie de la série L’enseignement de… .