À l’heure où l’environnement suscite des inquiétudes croissantes (et de plus en plus ouvertement exprimées), ce colloque d’une journée porte un regard critique sur le militantisme écologiste – son histoire récente, son état actuel, ses échecs comme ses moments d’optimisme et de dynamisme – et examine ses directions possibles pour l’avenir.

Cette collaboration spéciale avec l’Université de Toronto développe le propos de l’exposition Le temps presse : une contre-histoire environnementale du Canada moderne, présentée par le CCA à l’Art Museum at the University of Toronto jusqu’au 15 juillet. L’exposition et l’ouvrage qui l’accompagne examinent l’histoire du rapport qu’entretient le Canada avec son territoire depuis 1945. A partir de différentes catastrophes écologiques, l’exposition met à jour les liens complexes entre les différents acteurs, les mythes culturels, le contexte juridique, l’évolution des idées sur les risques environnementaux, la résurgence des peuples autochtones et l’impact du mouvement écologiste. Ce projet illustre la nécessité de repenser radicalement nos idées reçues, et de prendre position pour affronter la crise à laquelle nous sommes aujourd’hui confrontés.

En dressant un état des lieux du militantisme écologiste au Canada, le colloque interrogera les approches à la fois conventionnelles et expérimentales du droit de l’environnement, et retracera les cadres alternatifs proposés pour l’action individuelle et collective, y compris dans le contexte des traditions non-occidentales et des technologies émergentes.

Les intervenants incluent des chercheurs, des activistes et des artistes: Cuyler Cotton, Ellen Gabriel, Corrigan Hammond, Bruce Livesy, Martin Lukacs, Michelle Murphy, Wanda Nanibush, Ryan O’Connor, David Paterson, Darryl Redsky, Ingrid Thompson et Graeme Wynn, avec Barbara Fischer, Lev Bratishenko et Mirko Zardini.