Les échanges entre l’architecture de l’Italie et des États-Unis pendant l’après-guerre furent marqués par des changements d’intérêt continus. En Italie, l’architecture américaine était souvent considérée comme un synonyme de la démocratie–du moins, jusqu’à sa dépolitisation au début des années 1960 ; pour les Américains, l’architecture de l’Italie représentait une alternative au modernisme. Dans les deux cas, il s’agissait d’une appréciation souvent altérée par des préjugés ou trop simplifiée. Cette présentation vise à étudier les types de rapports entre cultures architecturales italiennes et américaines, les acteurs principaux de ces rapports, et les facteurs qui ont contribué à la naissance de ces stéréotypes que l’on vient d’évoquer.

Paolo Scrivano enseigne à l’université de Toronto. Il est diplômé (1992) et détenteur d’un doctorat en histoire de l’architecture (1997) du Politecnico di Torino. Il a enseigné au Politecnico di Milano de 1997 à 2001 et a publié Storia di un’idea di architettura moderna : Henry-Russell Hitchcock e l’International Style (Milan 2001), Olivetti Builds: Modern Architecture in Ivrea (Milan 2001). Il a aussi participé à l’exposition Building the Human City: Adriano Olivetti and Town-planning (Triennale de Milan, 2002).

Paolo Scrivano était chercheur en résidence au CCA en 2002.