Historien extraordinaire, intellectuel singulièrement doué, critique et bâtisseur d’institutions, Jean-Louis Cohen était en mesure de comprendre avec sagacité et compassion une multitude de cultures et de situations. Il était curieux, engagé, politique, drôle, humble et généreux de son expertise. Plus impressionnant encore, il arrivait à faire une foule de choses simultanément sans jamais avoir l’air occupé. Son décès soudain l’été dernier laisse en suspens plusieurs projets que son esprit vif aurait conçus au passage.

Cet événement, ouvert au public, réunit autour d’une table certaines des personnes qui collaboraient à plusieurs de ces projets inachevés. Les archives de Cohen, qu’il a léguées au CCA en 2019, sont susceptibles de révéler certaines des orientations que les projets auraient pu prendre.

Programme :

I. Empreintes coloniales

Samia Henni, Le pouvoir français en Afrique du Nord
Anooradha Iyer Siddiqi, Camps et établissements forcés

II. Formes de pratique

Mathilde Cohen, « L’autotopobiographie inachevée d’un père »
Vanessa Grossman, sur Mendes da Rocha
Frank Gehry, Catalogue raisonné (texte lu par Sylvia Lavin)
Martien de Vletter et Jillian Forsyth, le fonds AP210

III. Modernisation et pouvoir

Paul Bouet, Le projet de Vichy
Claire Zimmerman et Christina Crawford, Détroit-Moscou-Détroit
Christina Crawford, Architecture Russe ≠ Soviétique [réflexions sur l’ouvrage inachevé L’architecture de la Russie 1861-1991 : Poétique et politique]

Réponses de Sylvia Lavin