La correspondance quotidienne, l’impeccable matériel promotionnel, voire les contrats secs rédigés par des architectes et des consultants, offrent tous autant d’opportunités de comprendre les différentes dynamiques de pouvoir d’un projet, en particulier dans son rapport au pouvoir des cordons de la bourse. Au départ d’une petite sélection d’objets puisée dans la collection, ce séminaire en dégagera le sens et remettra en question leur valeur probatoire dans l’histoire de l’architecture. Quels types d’histoires peuvent être racontées à partir de télécopies, de diagrammes de Gantt et de cartes touristiques?

Sara Stevens explore la relation entre les institutions financières et le processus de design, examinant comment l’industrie de l’architecture a réagi, à la fin du XXe siècle, aux nouveaux outils de financement tels que la société de placement immobilier.

Historienne d’architecture et d’urbanisme, Sara Stevens détient un doctorat décerné par Princeton University. Elle est professeure adjointe d’histoire d’architecture et urbanisme et dirige le programme de maîtrise en design urbain à University of British Columbia, à Vancouver. Dans ses recherches axées sur l’architecture, les villes et le capitalisme, elle étudie l’économie culturelle de la pratique, financement, et expertise de l’architecture au Canada et aux États-Unis. Son ouvrage intitulé Developing Expertise: Architecture and Real Estate in Metropolitan America (Yale University Press, 2016) traite du développement du secteur immobilier dans les villes américaines au XXe siècle et montre comment les promoteurs, les investisseurs et les architectes ont travaillé de concert pour construire des subdivisions et des super-îlots, des cul-de-sac et des tours. Stevens a enseigné à Rice University et à Columbia University, et elle a travaillé comme architecte.