Le chercheur en résidence Reinhold Martin présente sa recherche. « Afin de conjurer le fantôme de l’utopie », il examine certaines assertions des architectes et des critiques des années 1970 qui ont contribué au mouvement postmoderne et l’architecture qui leur est associée.

Historiens, théoriciens ou architectes ne tombent pas facilement d’accord sur une définition du postmodernisme, dans le domaine de l’architecture ou au- delà, si ce n’est sur le fait que, quel qu’il soit (ou fût), le postmodernisme a contribué à ruiner les utopies modernistes. Nombreux sont également ceux qui considèrent que la période postmoderne est arrivée à son terme. L’architecture a joué un rôle clé dans la formation de ces impressions, entretenues en grande partie par les propos des architectes et des critiques des années 1970. Ce séminaire, fragment d’un projet plus ambitieux qui vise à re-théoriser le postmodernisme dans une perspective bio-politique, reviendra sur certaines de ces assertions et sur l’architecture qui leur est associée afin de conjurer le fantôme de l’utopie. Le but est de bâtir un cadre théorique et historiographique au sein duquel l’esprit utopique peut être à nouveau donné à voir tout en suggérant que l’architecture dans son mode actuel, souvent techno-triomphaliste, n’a pas réussi à se sortir de l’impasse postmoderne.

Reinhold Martin est professeur associé d’architecture à la Graduate School of Architecture, Planning, and Preservation de Columbia University.

Reinhold Martin était chercheur en résidence au CCA en 2007.