À partir du travail d’architectes de renommée internationale, cetteexposition démontre la présence d’idées utopiques modernes qui auraient été rejetées au tournant de l’ère postmoderne.

Selon Reinhold Martin, commissaire principal de l’exposition, presque toute la production architecturale des cinquante dernières années a été hantée par le « revenant » de l’utopie moderniste : « les projets que documente l’exposition sont porteurs d’un discours latent qui contredit ces mêmes courants anti-utopiques qu’on croyait représentés par bon nombre de ces projets ». Des maquettes, dessins et rendus tirés de la vaste collection d’archives architecturales du CCA témoignent des travaux d’architectes de réputation internationale, dont Peter Eisenman, Michael Graves, John Hejduk, Arata Isozaki, Aldo Rossi, James Stirling et Robert Venturi. Les reproductions et les originaux qui représentent un choix de projets réalisés dans les années 1970 et 1980 prennent l’aspect d’évidences assemblées en cinq groupes de sujets qui ont tracé une après-vie utopique : Babble/Babel [Babil / Babel], Islands [Îles], Roads to Nowhere [Routes pour nulle part], human Scale [Échelle in(humaine)] et Worlds within Worlds [Des mondes à l’intérieur de mondes]. Dans cette réorganisation, les commissaires remettent en cause la définition traditionnelle du postmodernisme et proposent un nouveau cadre qui permet de reconsidérer l’architecture de l’époque. L’installation juxtapose des œuvres originales à un réseau d’images de référence reproduites puis assemblées par les commissaires.

Le revenant de l’utopie est la troisième d’une série d’expositions réalisées en collaboration avec des universités.

Commissaires : Reinhold Martin, Columbia University, avecCristina Goberna, Brian Ackley, Marta Caldeira, Meir Lobaton Corona, Greta Hansen, Katherine Heck, Nika Grabar, Sharif Khalje, Karen Kubey, Ciro Miguel, Troy Therrien, Susan Thompson, Eirini Tsachrelia, Dimitra Tsachrelia, Elena Vanz et Micheal Young.