Trajets et transferts

Comment les idées et les choses matérielles liées à l’architecture sont-elles transformées durant leurs déplacements, et comment ces mutations affectent notre environnement? En observant le transfert de connaissances d’un lieu à un autre et la reconfiguration physique des communautés au cours du temps, il est possible de mettre au jour le processus de transposition des problématiques architecturales en cette époque d’échanges à l’échelle mondiale.

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Amerikanizm

Jean-Louis Cohen présente une brève histoire des représentations idéalisées de l'Amérique qui ont façonné la Russie moderne

« Il y a aujourd’hui sur la terre deux grands peuples qui, partis de points différents, semblent s’avancer vers le même but : ce sont les Russes et les Anglo-Américains. Tous deux ont grandi dans l’obscurité; et tandis que les regards des hommes étaient occupés ailleurs, ils se sont placés tout à coup au premier rang des nations, le monde a appris presque en même temps leur naissance et leur grandeur…L’un a pour principal moyen d’action la liberté; l’autre, la servitude…Leur point de départ est différent, leurs voies sont diverses; néanmoins, chacun d’eux semble appelé par un dessein secret de la Providence à tenir un jour dans ses mains les destinées de la moitié du monde ».

Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique, 18351


  1. Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique [1835], Paris, Pagnerre, 1848, p. 413-414. 

Dans la mémorable prophétie de Tocqueville se dessine une rivalité qui a duré jusqu’à la fin du XXe siècle, marquant de son sceau tous les registres de la politique, de l’économie et de la culture. L’architecture n’a pas échappé à ces rapports souvent conflictuels, dont elle est devenue à la fois un symptôme et une expression monumentale. Les métamorphoses que cette discipline a connues dans le cadre double de la modernisation et de l’industrialisation ont été fortement conditionnées par un idéal américain qu’il serait trop facile d’identifier au seul fétiche du gratte-ciel, sa manifestation la plus visible aux yeux de tous. Cet idéal a façonné les cultures architecturales allemande, britannique, française ou japonaise, mais il n’a nulle part été aussi puissant et ramifié que dans la Russie des deux derniers siècles.

En dépit du retour en force d’une Chine retrouvant la puissance qui avait longtemps été la sienne, la rivalité américano-russe a survécu à l’effondrement du système soviétique, comme le montrent les tentatives des services secrets de Vladimir Poutine pour agir sur le dispositif politique des États-Unis. Plus en amont, les relations conflictuelles entre les deux puissances ont déterminé l’équilibre mondial dans la seconde moitié du XIXe siècle. Dans le champ de l’architecture, pensé dans toute son extension et dans ses frontières avec l’urbanisme, le paysage et le design, comme dans tous les autres, le déploiement des relations entre la Russie et les États-Unis s’inscrit dans cette « histoire parallèle » des deux nations qui a inspiré dans les années 1960 aux écrivains français Louis Aragon et André Maurois un monumental ouvrage homonyme, écrit sous le signe de leur confrontation pendant le second après-guerre.1

Mais ce duel géopolitique, dont le graphiste polonais Roman Cieslewicz a donné l’expression graphique la plus saisissante avec son collage de 1967 « Les deux Superman », n’oppose pas deux protagonistes symétriques, contrairement à cette image éloquente2. Elle s’accompagne d’une forte dépendance symbolique des vaincus de la Guerre froide envers leurs vainqueurs. Loin de se limiter à la sphère de l’architecture, la fascination des Russies capitalistes et socialistes pour l’Amérique fut diffuse, persistante et multiforme. Conforme au dispositif général de l’américanisme, elle en constitua cependant une sorte d’anamorphose en déformant certains traits, dans une figure qui ne devient lisible qu’à la condition de la saisir à l’intersection du système des relations entre Russie et Occident au sens large et de celui des rapports entre les États-Unis et le reste du monde.


  1. Louis Aragon, André Maurois, Les deux géants : histoire des États-Unis et de l’URSS, de 1917 à nos jours, Paris, Éditions du Pont Royal, 1964.  

  2. Roman Cieslewicz, « Les deux Superman », couverture d’Opus international, n° 4, 1967. 

Roman Cieslewicz, Les deux Superman. © Succession Roman Cieslewicz / Socan

Modernité et américanisme

Un bref historique de ce j’entendrai ici par américanisme s’impose. Le terme est forgé en 1781 par l’Écossais John Witherspoon, sixième président de l’université de Princeton, pour désigner certains traits de l’anglais parlé aux États-Unis1. Thomas Jefferson en élargit le champ afin de dénoter les principes politiques de la nouvelle nation2. Quelques décennies plus tard, le terme passe dans l’ordre de la réception, lorsque Pierre Larousse le définit dans son Dictionnaire universel comme l’« admiration outrée, exclusive, du gouvernement, des lois, des usages des Américains, et principalement des habitants des États-Unis », qu’il prend soin de distinguer de l’« américanomanie » ou « admiration affectée, ridicule, de tout ce qui appartient à l’Amérique »3. Quant à Baudelaire, il perçoit avant tout la dimension prosaïque du phénomène, quand il écrit d’Edgar Allan Poe qu’il « refoulait son propre américanisme dans la région des choses inférieures » lorsqu’il écrivait « toute certitude est dans les rêves »4. Sans adhérer pour autant à cette position critique, nombreux sont les penseurs du XIXe siècle à intégrer l’Amérique dans leur vision du monde. Dans son poème de 1827 « Aux États-Unis », Goethe vante le privilège d’une nation libérée du poids du passé :


  1. John Witherspoon, The Works of the Rev. John Witherspoon, Philadelphie, William W. Woodward, 1801, t. 4, p. 182.  

  2. Il évoque les principes du « pure americanism » dans une lettre à Edward Rutledge, 24 juin 1797, in The Works of Thomas Jefferson, éd. par Paul Leicester Ford, vol. 8, New York, G. P. Putnam’s Sons, 1904, p. 316.  

  3. Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, vol. 1, Paris, Administration du Grand dictionnaire universel, 1866, p. 262.  

  4. Charles Baudelaire, « Notes nouvelles sur Edgar Poe », in Edgar Allan Poe, Nouvelles histoires extraordinaires, [1857], Paris, Michel Lévy, 1875, p. X.  

« Amérique, tu es plus favorisée
Que notre continent, l’ancien,
Tu n’as pas de châteaux en ruines
Et pas de basalte.
Et tu n’as pas, au plus intime
Des heures vitales,
D’inutiles souvenirs
Et des conflits oiseux »1.


  1. J. W. von Goethe, Goethes Werke, Hambourg, Wegner, 1952, vol. 1, p. 333; trad. in Jean Nurdin, Le rêve européen des penseurs allemands (1700-1950), Lille, Presses universitaires du Septentrion, 2003, p. 65.  

Comme il l’écrit en 1830 dans ses Leçons sur la philosophie de l’histoire, Hegel considère en revanche que « cette partie du monde appartenait déjà au passé quand elle entra en rapport avec nous, et en partie elle n’est pas encore prête à assumer son rôle dans l’histoire »1. Karl Marx est non moins critique quant aux propos de Goethe faisant de l’Amérique un « nouveau monde » coupé de l’ancien, et son compagnon Friedrich Engels, qui effectue un bref voyage outre-Atlantique en 1888, est à son retour des plus prudents : « On pense généralement l’Amérique comme un Nouveau Monde. Nouveau pas tant à cause de l’époque de sa découverte, que de l’ensemble de ses institutions – un monde très en avance sur nous Européens vieux style, assoupis, un monde qui dédaigne tout ce qui est traditionnel, délié du passé, entièrement construit à neuf sur un sol vierge par des gens modernes, et fondé sur des principes modernes, pratiques et rationnels »2. Il souligne plutôt le caractère vieillot des villes et de la culture matérielle rencontrées après avoir, comme Marx, apporté son soutien à l’Union pendant la guerre de Sécession. De son côté, Nietzsche assimilera les Américains aux Athéniens du siècle de Périclès, évoquant dans Le gai savoir « cette croyance des Américains d’aujourd’hui qui veut, de plus en plus, devenir aussi une croyance européenne : des époques où l’individu est persuadé qu’il est capable de faire à peu près toute chose, qu’il est à la hauteur de presque toutes les tâches, où chacun essaie avec soi-même, improvise, essaie à nouveau, essaie avec plaisir, où toute nature cesse et devient art »3.

Lorsque la connaissance des États-Unis devient plus concrète, au gré des ouvrages, des reportages, et des expositions visitées en masse, la « scène américaine », selon les termes du romancier Henry James, qui s’en est prudemment distancé4, prend pour beaucoup l’apparence d’une préfiguration de ce qui attend l’Europe, surtout lorsque la Première Guerre mondiale permet aux États-Unis de prendre pied dans l’économie du vieux continent meurtri. Selon les termes de son dirigeant George Creel, le Committee on Public Information créé en 1917 par le président Woodrow Wilson pour soutenir l’effort de guerre prêche « l’évangile de l’américanisme »5. En 1928, le livre splenglerien This American World, du correspondant de presse Edgar Ansel Mowrer, en poste entre Rome et Berlin, est traduit en Allemagne sous le titre éloquent Amerika, Vorbild und Warnung [L’Amérique, exemple et avertissement]6. Dans sa préface à l’édition originale, le poète T. S. Eliot avait pris acte du fait que « la littérature de l’américanisme s’est régulièrement accumulée »7. Un des exemples de cette prolifération peut être trouvé dans les textes des révolutionnaires. Dans les années suivant la guerre, l’un des plus subtils critiques de l’américanisme est le dirigeant communiste italien Antonio Gramsci, familier avec la politique industrielle que Fiat a modelée sur celle de Ford. Dans ses notes de prison sur « américanisme et fordisme », il interprète en 1934 les principes et les effets des doctrines industrielles d’outre-Atlantique, s’appuyant, entre autres, sur les textes de Léon Trotski8. Ce dernier n’avait-il pas déclaré en 1923 à un sénateur américain que « les termes américanisme et américanisation sont utilisés dans nos journaux avec sympathie et sans le moindre soupçon de reproche »9?


  1. G. W. F. Hegel, Leçons sur la philosophie de l’histoire [1830], Paris, Gallimard, 1993, p. 230-242, cité in Vincent Bontems, « L’Amérique… selon Marx », Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique, n° 103, 2008, p. 130-144.  

  2. Friedrich Engels, in Friedrich Engels, Karl Marx, Letters to Americans, 1848-95 : A Selection, New York, International Publishers, 1963, p. 291, cité in Vincent Bontems, « L’Amérique… selon Marx », p. 133.  

  3. Friedrich Nietzsche, Le gai savoir [1882], trad. de Henri Albert, Paris, Le Mercure de France, 1887, § 356, p. 194.  

  4. Henry James, La scène américaine [1907], Paris, Éditions de la Différence, 1993.  

  5. Emily S. Rosenberg, Spreading the American Dream: American Economic and Cultural Expansion, 1890-1945, New York, Hill and Wang, 1982, p. 108.  

  6. Edgar A. Mowrer, Amerika, Vorbild und Warnung, Berlin, Rohwolt, 1928.  

  7. T. S. Eliot, préface à Edgar A. Mowrer, This American World, Londres, Faber and Gwyer, 1928, p. ix.  

  8. Antonio Gramsci, « Américanisme et fordisme » [1934], in Cahiers de prison, trad. de Claude Perrus, Paris, Gallimard, 1991, p. 175-213.  

  9. Léon Trotski, en Jeffrey Brooks, Thank You, Comrade Stalin! Soviet Public Culture from Revolution to Cold War, Princeton, Princeton University Press, 2000, p. 37.  

Le cas singulier de la Russie

Cette sympathie n’est pas un résultat de la seule révolution de 1917, car dès la fin du XIXe siècle, un amerikanizm russe est mesurable. Comme l’a noté Hans Rogger, il s’agit « à la fois de la perception des États-Unis comme une civilisation industrielle dont il y aurait plus à apprendre que de ses techniques ou de ses équipements pris isolément, et de l’acceptation du caractère inéluctable de ces emprunts, rendant la Russie du coup plus semblable à l’Amérique »1. Le champ sémantique mobilisé est au demeurant des plus vastes. À la différence de l’américanisme, qui opère avant tout dans la sphère des idéaux et des représentations, l’américanisation – Amerikanisierung en Allemagne, ou amerikanizatsia en Russie –, souvent confondue avec lui, se manifeste fortement après 19182. Elle dénote la présence directe du capital et des opérateurs américains dans la production matérielle ou culturelle, les temporalités des deux phénomènes coïncidant souvent, mais pas nécessairement. Objectifs, ces deux aspects se doublent de formes morbides ou grotesques, très tôt identifiées en URSS, comme pour donner rétrospectivement raison à Larousse. Une « amerikanchtchina » [américanite], maladie infantile du cinéma soviétique, est ainsi diagnostiquée dès 1922 par le réalisateur Lev Koulechov3.

Si le cinéma joue un rôle déterminant, ce n’est pas seulement à cause de la centralité de Hollywood dans la production mondiale, mais bien parce que la dimension du spectacle est constitutive de l’américanisme. Dans un des récits les plus populaires de l’entre-deux-guerres, le romancier français Georges Duhamel, critique des loisirs de masse américains, croit voir aux États-Unis des « scènes de la vie future »4. Plus que le théâtre ou le cinéma, la fantasmagorie semblerait être le mode privilégié selon lequel le Nouveau Monde apparaît aux yeux de l’Ancien. Personnages, produits et édifices se manifestent en effet sous forme d’apparitions, comme le note Walter Benjamin dans son analyse du spectacle de la marchandise dans le Paris du XIXe siècle. Ces apparitions imprimées, photographiques, filmiques, ou tridimensionnelles, dans le cas des expositions, véhiculent, comme celles des grands spectacles de l’âge de l’industrie, l’idéologie d’un progrès, censé apporter le bonheur, et identifié avec l’Amérique. La chronique de l’américanisme sera scandée par ces visions, autant que par la réalité des productions et des édifices. La mystique du chantier, telle qu’elle se formera dans l’URSS de la fin des années 1920, sera ancrée dans un ballet de fantômes – les travailleurs et les ingénieurs – évoluant dans un décor de grues, de ponts roulants et de machines. Plus tard, c’est le spectacle nocturne de Broadway qui formera l’écran sur lequel se projettera la Moscou des « sept sœurs » staliniennes.


  1. Hans Rogger, « Americanism and the Economic Development of Russia », Journal of the Society for Comparative Study of Society and History, vol. 23, n° 3, juillet 1981, p. 407. 

  2. Voir par exemple Pierre Musso, « Américanisme et américanisation : du fordisme à l’hollywoodisme », Quaderni, n° 50-51, 2003, p. 231-247.  

  3. Lev Koulechov, « Amerikanchtchina », Kino-fot, vol. 1, n° 1, 1922, p. 14-15.  

  4. Georges Duhamel, Scènes de la vie future, Paris, Mercure de France, 1930.  

La prégnance toute particulière de la fantasmagorie américaniste en Russie découle de cette identification entre les « deux grands peuples » suggérée par Tocqueville et sur laquelle revient le poète Walt Whitman lorsqu’il entend encourager la publication en Russie de ses Feuilles d’herbe : « vous, les Russes, et nous, les Américains; nos pays si lointains, au premier regard si dissemblables – une telle différence de conditions sociales et politiques, et nos méthodes respectives de développement des derniers cent ans; et pourtant dans certains traits, et des plus forts, se ressemblant tant. La variété des lignées et des langues résolument tressées dans une identité commune et une union de tous les dangers – l’idée, durable à travers les âges, qu’ils ont tous deux leur mission historique et divine – l’élément fervent de l’amitié virile du peuple tout entier, dépassé par aucune autre race – la grande extension des limites et des frontières territoriales – l’état encore informe et nébuleux de beaucoup de choses non encore établies de façon permanente, mais de l’accord de tous la préparation d’un avenir infiniment plus grand – le fait que les deux peuples ont des positions indépendantes et dominantes à maintenir et à protéger, si nécessaire en combattant contre le reste du monde – les aspirations éternelles au centre le plus secret de chaque collectivité, si véhémentes, si mystérieuses, si abyssales – autant de traits que vous, Russes, et nous, Américains, sommes certains de partager »1.

Le parallélisme cher à Tocqueville et Whitman ne détermine pas pour autant des attitudes symétriques. Si nombre d’auteurs croient voir dans la Russie une « nouvelle Amérique », et si les bolcheviks entendent, selon les paroles russes de l’Internationale, édifier un « Nouveau monde », qui serait en fait un nouveau « Nouveau monde », plus parfait que le premier, aucun des plus ardents partisans américains de l’Union soviétique n’imaginera jamais façonner une « nouvelle Russie » entre l’Atlantique et le Pacifique. S’il n’y a nulle symétrie entre les deux postures, il n’y a par ailleurs aucun monolithisme dans les positions russes. Américanisme et anti-américanisme ne cessent de se conjuguer et de s’opposer dès le milieu du XIXe siècle chez les écrivains, les idéologues et les hommes politiques. À l’exaltation générale des libertés civiques, des qualités de l’industrie et de la grande ville américaines font pendant les récits critiques sur la ségrégation raciale dans le Sud et la domination de l’argent dans le Nord, dont le discours virulent de Maxime Gorki au retour de son voyage de 1906 est le type idéal. Une fantasmagorie de l’épouvante alterne avec celle, naïvement optimiste, figurant les merveilles de l’Amérique.

L’opposition entre une civilisation européenne statique et une culture industrielle américaine dynamique ne cessera de traverser les analyses des intellectuels écrivant sur l’Amérique, qu’ils fassent le voyage eux-mêmes, ou qu’ils se contentent d’informations de seconde main. Cette opposition sera d’autant plus largement acceptée dans les années 1920 qu’un des plus grands succès de l’édition soviétique sera le Déclin de l’occident d’Oswald Spengler, commenté en Russie dès 1921, entre autres par le philosophe Nikolaï Berdiaiev, et traduit dès 19222. Ce livre prend une dimension consolatoire, Spengler constatant, au scandale de ses lecteurs, que si la Russie échappe au déclin, c’est qu’elle ne fait pas partie de l’Europe3. Un rapport plus libre à l’Amérique deviendrait du coup possible pour cette nation au seuil d’un essor sans précédent.


  1. Walt Whitman, lettre à John Fitzgerald Lee, 20 décembre 1881 in Walt Whitman, The Correspondence, vol. III, 1876-1885, New York, New York University Press, 1969, p. 259, cité in Alan M. Ball, Imagining America: Influence and Images in Twentieth-century Russia, Londres, Rowman & Littlefield, 2003, p. 15.  

  2. Oswald Spengler, Der Untergang des Abendlandes; vol. 1, « Umrisse einer Morphologie der Weltgeschichte: Gestalt und Wirklichkeit », Munich, Vienne, Braumüller, 1921; et vol. 2, « Welthistorische Perspektiven », Munich, C. H. Beck, 1922. Sur la réception de Spengler dans la Russie soviétique, voir : Carol Avins, Border Crossings: The West and Russian Identity in Soviet Literature 1917-1934, Berkeley, University of California Press, 1983, p. 36-37. 

  3. Maria Gough l’a souligné avec justesse dans The Artist as Producer: Russian Constructivism in Revolution, Berkeley, University of California Press, 2014, p. 132-136. 

Ce texte est un extrait de l’introduction du livre de Jean-Louis Cohen, Construire un nouveau Nouveau Monde : l’amerikanizm dans l’architecture russe, publié à l’occasion de notre exposition dans les Salles principales.

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