L’architecture est perméable au changement social, surtout lorsque ces changements touchent les normes et mythes fondateurs de notre société. Le plus remarquable est peut-être que les transformations historiques et actuelles dans le concept de la famille et de sa fonction en tant qu’unité sociale de base peuvent être interprétées à de nombreuses échelles de l’architecture, de la maison à la ville. La série de conférences en ligne La famille élargie présente des études de cas historiques et des moments de changements clés intervenus dans l’idée de la famille, au regard des typologies et des conceptions émergentes la concernant, avec, en toile de fond, leur influence sur l’architecture d’aujourd’hui et son expression.

Le XIXe siècle a été marqué par une urbanisation massive et par l’acceptation du marché comme système régissant les relations économiques. Alors que la maison bourgeoise symbolisait la famille, la moralité et la vertu, l’environnement en constante évolution a aussi produit son antithèse : les pensions de famille urbaines. Les foyers étaient privés, mais les pensions de famille étaient théoriquement publiques; les maisons entretenaient la vertu alors que les pensions de famille engendraient supposément le vice. La maison unifamiliale telle que nous la connaissons aujourd’hui est apparue comme un idéal au regard des pensions de famille et de leurs propriétaires (très) critiquées.

Wendy Gamber est présidente et professeur Byrnes au département d’Histoire de la Indiana University, et auteure de The Boardinghouse in Nineteenth-Century America (2007) et de The Notorious Mrs. Clem (2016). Un de ses projets en cours est une histoire sur les dangers domestiques.

Cet événement est disponible sur le compte YouTube du CCA et sur Facebook.

Cette série d’événements s’inscrit dans le cadre de Ressaisir la vie, la recherche menée sur une année par le CCA.